En quoi consistera la condition de la femme demain à partir d’une archéologie du présent ? Quelle lecture les artistes proposent-ils actuellement de l’iconographie féminine ? Quelles problématiques s’imposent à eux ? Comment réinterprètent-ils certaines figures récurrentes de l’inconscient collectif?
Aleksandra ADAMCZYK
Andrea BASS
Carmen BOUYER
Clara DANIELE
Marie Gossart et Florence Pierre
Laura McCALLUM
Nesrine MOUELHI
Deborah SFEZ
Dans une société qui aime croire que l’égalité est déjà à nos portes, comment maintenir l’attention pour lutter contre les inégalités persistantes entre les sexes, les pressions et les violences exercées sur les femmes.
Aujourd’hui encore les normes morales et culturelles pèsent sur la ténacité de ces inégalités. S’imposer par le langage, les idées et les actes reste aujourd’hui la plus efficace des batailles, et le sera encore demain, car les combats gagnés hier seront peut être à nouveau ceux du futur.
Sont aussi à dépasser les querelles de chapelles pour interroger ces questions dans des perspectives plus larges, en recoupant les notions de patriarcat, capitalisme et discriminations pour mieux comprendre les causes structurelles, culturelles et macro-économiques de l’inégalité entre les sexes et proposer une autre façon d’appréhender le monde. (Francine Descarries - Professeur au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal).
La femme, c’est les autres.
Dans cette perspective, le combat pour les droits de la femme est à mettre en parallèle avec toute idée de domination sur l’Autre mais également sur la nature. Dès les années 70 les mouvements éco féministes l’avaient bien compris en établissant un lien indissociable entre les comportements de domination et d’oppression des femmes et les comportements de non-respect de la nature - entre capitalisme écocide et patriarcat. (Jeanne Burgart Goutal, professeure de philosophie et spécialiste d’éco féminisme).
Il existe une possibilité de dépasser les enjeux de pouvoir, une possibilité de créer des relations justes et égalitaires, à la condition de respecter toutes les altérités.
A travers cette exposition les artistes convoquent tour à tour, le corps et l’esprit (Marie Gossart et Florence Pierre, Deborah Sfez), le masque ( Laura Mc Callum), l’image de la femme fantasmée (la madone – Clara Daniele, Les souveraines d’Aleksandra Adamczyk), l’identité culturelle (Nesrine Mouelhi), son rapport à la nature (Carmen Bouyer), sa place dans les média (Andrea Bass ) pour invoquer la femme du Futur.
L’exposition est conçue comme un manifeste à écrire, à travers ces 8 propositions artistiques qui présentées du 2 au 30 mars, mais aussi avec le public qui est invité à y participer tout au long de l’exposition, individuellement via ce système de participation digital, et collectivement lors de rencontres organisées courant du mois de mars. Le résultat de ces réflexions sera produit à la fin de l’exposition.