L’exploration des territoires qu’ils soient physiques ou mentaux est intrinsèquement liée au besoin des humains de comprendre leur environnement, de chercher des réponses aux questions fondamentales qu’ils se posent sur l’infini des cieux comme de l’esprit, et d’assouvir une curiosité qui fait partie de sa nature même et qui lui a permis d’évoluer au fil des siècles.
La science a permis d’établir que les humains sont capables de percevoir leur environnement en 3 dimensions (longueur, la largeur et la profondeur) sur 10 au moins qui existeraient. Cette théorie des supercordes tente d’expliquer le fonctionnement physique de notre univers et de la nature et permet de comprendre les infinies possibilités par lesquelles il aurait pu se créer et se développer. Elle a permis de voir l’univers d’une manière radicalement différente. Cependant elle ne nous permet d’expérimenter ces 6 dimensions ni même de les comprendre réellement car nous sommes limités par nos sens et notre entendement.
Einstein disait La nature ne nous montre que la queue du lion. Mais dans mon esprit, l'existence du lion ne fait aucun doute, même s'il ne peut se révéler au monde d'un seul coup, de par sa carrure considérable.
Ces avancées scientifiques très importantes pour la connaissance et en progression constante n’expliquent pourtant pas tout, il reste de grands mystères que les humains cherchent à résoudre. Pour cela la démonstration scientifique n’est sans doute pas la seule à envisager.
Si la science, l’exploration n’apportent pas encore ou ne pourront peut-être jamais apporter de réponses définitives à certaines questions qui se posent, elles nourrissent le rêve et l’imagination qui inventent les contours d’autres réalités /dimensions possibles ou bien produisent des hypothèses sur leur existence. La production artistique qui en a découlé est d’ailleurs elle-même infinie et intarissable.
L’art peut avoir cette place singulière d’ouvrir le champ des possibles en envisageant le domaine du sensible comme mode d’exploration de toutes les dimensions que les humains ont cherchés à atteindre ou comprendre à travers les âges, leur spiritualité et leur intuition – que cela relève de la recherche autour du fonctionnement de l’esprit humain ou encore de la quête de lien avec l’au-delà, les ancêtres, la nature à travers des pratiques chamaniques et divinatoires.
C’est ce que le 2ème volet de l’exposition A Kind of Magic : à la recherche d’autres dimensions se propose d’explorer à travers 8 projets artistiques.
Parmi les artistes présentés dans cette exposition, certains envisagent leur travail comme étant nourri par des forces transcendantes ou aléatoires, comme l’œuvre Lascaux 5 de Couli Art, les Hasards Dirigés de Tal Waldman ou encore le Fortune telling de Margarete Kiss qui tentera de répondre aux grandes questions existentielles du public au long de l’exposition via sa Hotline.
D’autres envisagent des grands mythes dans des univers parallèles (Zoe Grindea et son voyage interstellaire), ou cherchent à révéler des mondes ou des corps invisibles tels que les Poetics of Skin de Rosalyn Driscoll, ou encore les mondes dans les mondes de Fiona Morehouse. Enfin Luz Fandino ou encore le collectif Sansraison questionnent la mémoire et nos modes de vie contemporain en se projetant dans des dimensions alternatives.