Mémoire de l’Avenir invite, pour deux expositions consécutives, le collectif artistique international DF ART PROJECT, qui regroupe des artistes partageant une recherche plastique commune, autour de la fragmentation du réel, sa mise en perspective, sa distorsion et/ou sa transformation dynamique.
Les artistes du collectif interrogent autant le sujet que le médium, à travers des projets plastiques, photographiques, sculpturaux, performatifs, ou vidéo.
La première exposition du 10 juillet au 28 août présente 8 artistes du collectif.
Claude A. Thibaud / Daniel Cabanzo / Sarah N. / Nicola Bertoglio / Claudia Vialaret / Marie-Jeanne Avgerinos / Fabrice Aliaga / Jean René Berlioz
Principalement liées au temps, aux corps et à leurs métamorphoses, les œuvres présentées se font l’écho des cheminements de l’être, tant mentaux que physiques, autour des pulsions de désirs, de craintes, de vie et de mort.
Ces routes se tracent au fil du temps de la rencontre avec le monde et des questionnements tant intimes, physiques, que sociaux qui en découlent. Par le portrait et des approches stylistiques de déstructuration du réel, les artistes tentent de saisir ces mouvements de l’esprit et de l’être et les mondes qui les habitent.
A travers ses formes fantomatiques, Claude A. Thibaud cherche à exprimer la profonde solitude de l’être humain, sa tristesse, son angoisse d’exister et l’obstination de son désespoir.
Daniel Cabanzo présente une série de portraits aux traits rapides, aux couleurs vives et aux bouches cousues, faisant émerger la violence latente qui nait de l’impossibilité à s’exprimer.
Par une étude de la nature et de l’être humain, Sarah N. lie le corps, réel et symbolique, à un imaginaire fantastique.
Passionnée par le pli, symbole du froissement du monde, du mouvement de la vie et de sa trace, Claudia Vialaret s’émancipe du support photographique traditionnel pour hybrider la figure humaine par le matériau textile et papier, travaillé en volume, tout en convoquant l’histoire de la peinture, la littérature et la photographie.
Par des jeux de scission de l’image du corps, Nicola Bertoglio propose des métaphores de l'inconscient collectif où résident les symboles qui unissent le monde onirique et profond de l’individu.
A l'aide de matériaux trouvés ou récupérés, Marie-Jeanne Avgerinos, réalise des sculptures murales dont la présence humaine émerge sous forme de cartographie mentale.
Fabrice Aliaga, avec ses sculptures céramiques, procède du corps humain comme d’un alphabet, doublant les membres à la manière des majuscules et des minuscules, pour écrire des moments clés de l’expérience humaine.
Enfin Jean René Berlioz, dans son travail argentique, par un jeu de formes, de transparences et de déchirements lumineux, crée une confusion des plans entre ses personnages et la matière des objets qui l’entourent, dans une recherche symbiotique entre l’humain et son environnement.