L’objectif de cette formation est d’explorer les relations de l’être humain au vivant, en mettant l’accent sur l’interdépendance des formes de vie, des altérités humaines et non humaines, et surtout, les possibilités de cohabitations durables.
Depuis l’ère industrielle, suivie de la mondialisation, progressivement d’abord, l’être humain s’est enfermé dans des modes de vie citadins de plus en plus éloignés du vivant, devenu matière première abstraite et invisibilisée, exploitable de manière illimitée. L’anthropisation, toujours plus importante et plus rapide, a aujourd’hui pour conséquences des phénomènes tels que le réchauffement climatique, l’effondrement et l’érosion de la biodiversité, la pollution, la déforestation, les mégafeux, les inondations, etc. Tout cela représente autant de menaces pour l'humanité. Aussi, le constat est implacable : pour survivre, il nous faut apprendre à vivre autrement.
Pour survivre, et pour redevenir vivants, il nous faut nous réconcilier avec notre part sensible, le sentir – ressentir, nous connecter ou reconnecter aux liens qui nous attachent à cette planète et dont nous sommes aussi constitués. Pour cela, l’art, la culture et la créativité pourraient représenter des ressources, indissociables des sciences naturelles. Quelles places peuvent-ils prendre dans ce moment si particulier ?
Aussi, l’objectif premier de cette formation est d’explorer les relations de l’être humain au vivant, en mettant l’accent sur l’interdépendance des formes de vie, des altérités humaines et non humaines, et surtout, les possibilités de cohabitations durables. A partir d’un questionnement autour des enjeux liés aux identités et aux cultures de l’espèce humaine depuis ses origines, nous étendrons ces notions au vivant, en examinant des concepts clés de la nature – biodiversité, résilience, hybridation, interdépendance - afin de se les approprier. Il s’agit d’initier une remise en lien de l’humain avec le vivant comme cadre constituant et interdépendant, à travers une déconstruction et un désapprentissage menant des prises de conscience qui inspireront des manières durables de penser, d’agir et d’être en relation avec les êtres humains et non-humains.
La formation alterne apports théoriques et expérimentations pratiques (ateliers de médiation artistique et culturelle, marches exploratoires) tout en sollicitant régulièrement le dialogue et l'échange entre et avec les participants dont l’expérience représente la matière première de la formation. Une rencontre avec l’artiste Lise Terdjman autour de son travail dans le cadre d’une résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers sera également le lieu d’approfondissement des thématiques de travail. Un livret pédagogique au format numérique est envoyé ultérieurement aux participants comprenant les bases théoriques et outils pratiques, une bibliographie sélective.
OBJECTIFS
-Pratiques :
Enrichir son expérience professionnelle à l’aide de nouveaux éclairages.
Pouvoir initier et accompagner des interventions et activités de médiation artistique et culturelle et des outils d’animation créative auprès de tout public – valoriser la notion de créativité et de plaisir au cœur d’une méthode participative.
Renforcer les articulations entre projets de pratique artistique et culturelle liés à la démocratisation culturelle et démarches d’insertion professionnelle ou d’apprentissages scolaires.
-De fond :
Appréhender les enjeux, problématiques et questionnements autour du dialogue (interculturel-interespèces) et de la relation culture / vivant (terrain, public, posture, missions, actions).
Appréhender, définir et mieux comprendre les notions d’identités, d’altérités, de diversités, de communautarisme, d’ethnocentrisme, d’essentialisation et de catégorisation ; les notions de stéréotypes, de discriminations, de racismes ; et d’intersectionnalité.
Mieux comprendre comment l’être humain a construit et investit son rapport au vivant, comment et où il se place au sein du vivant, particulièrement dans les sociétés non-occidentales ; s’inspirer du biomimétisme pour proposer des solutions créatives.
Travailler sur les notions de responsabilité et d’(éco)citoyenneté, à l’échelle locale comme à l’échelle du vivant dans sa globalité.
Penser une éthique pour une société durable, ouverte, inclusive et responsable.
Envisager les arts comme langages et outils relationnels, supports de dialogue interculturel.
MÉTHODOLOGIE
Méthode participative et active, basée sur l’expérience, les représentations et les éventuelles projections ; mise en commun des connaissances et travail collectif autour des notions clés. La participation est la matière première de la formation.
Ateliers de création et de médiation artistique et culturelle.
Accompagnement interdisciplinaire, faisant appel à des notions d’art, d’histoire de l’art, d’anthropologie, de sciences, ou encore de philosophie.
THÈMES
Identité.s et bio.diversité, agri.cultures, éco.citoyenneté, arts et cultures de l’anthropocène, relations être humain / environnement, enjeux environnementaux, écologie relationnelle, dialogue interculturel / interespèces, biomimétisme, créativité
PUBLICS
Tout professionnel ou bénévole du champ social, éducatif, de l’insertion, de la santé, etc. dont la structure est localisée sur les territoires politiques de la Ville du 20e arrondissement.
Tarif : gratuit, grâce au soutien du Ministère chargé de la Ville (Politique de la Ville)
FORMATION DE 2 JOURS SOIT 16H :
les 7 et 8 octobre 2021, de 10h à 19h.
LIEUX DE FORMATION :
Villa Belleville - Résidence de Paris Belleville
23 rue Ramponeau, 75020 Paris
&
Laboratoires d'Aubervilliers
41 Rue Lécuyer, 93300 Aubervilliers
INFORMATION : formation@memoire-a-venir.org
.