Alors que La prison pose des limites au corps, l’art et la pratique artistique sont une ouverture de l’esprit qui permet d’imaginer, de rêver, et d’espérer un avenir possible. L’art offre l’opportunité de créer son propre langage et d’exprimer librement et intuitivement des questionnements tant individuels que collectifs. Il est un moyen de communication sensible qui permet pour celui qui crée de donner à voir un point de vue, un état d’esprit, et pour celui qui regarde, qui écoute, un moyen de ressentir, de se questionner, d’interpréter, de comprendre, de connaitre.
L’art et la pratique artistique sont un processus qui engage chacun dans une affirmation de soi, dans un partage d’histoires et d’expériences personnelles qui reflètent des préoccupations quotidiennes ou identitaires et favorise le développement d’une pensée critique.
Au-delà des considérations politiques ou religieuses, l’art, en tant que miroir de la pluralité des histoires, collectives ou individuelles, rapproche les Hommes et les confrontent à leurs similitudes et à leurs différences.
Pour témoigner de l'impact de l'art et de la culture en milieu carcéral, nous avons convié l'artiste Marco AMBROSI qui a initié le projet d'exposition de l'Ombre à la lumière , Marie-Danielle BERRIOT et Dominique SATABIN respectivement présidente et directeur de l'association PREFACE ainsi que Mina de Suremain, chargée de communication, de diffusion et de développement de la compagnie des Hommes, qui avait présenté la pièce Une Longue Peine à La Maison des Metallos en janvier et avril 2016.
Mina de Suremain, chargée de communication, de diffusion et de développement de la Compagnie des Hommes. Avocate de formation, Mina de Suremain a démarré sa vie professionnelle comme conseillère juridique auprès des associations humanitaires Médecins du Monde et Droits d’urgence avant de se tourner vers des projets culturels comme responsable des actions artistiques de L’Estran, centre d’hébergement et de réinsertion sociale, membre fondateur du collectif de spectateurs Les citoyens amis, directrice d'Attitude 18, festival du 18ème arrondissement de Paris. Son goût pour le théâtre l'amène à se consacrer aux relations avec les publics sur les spectacles de Gilles Bouillon, Nasser Djemaï, Philippe Adrien, Jean-Pierre Bodin, Jorge Lavelli, Jérôme Rouger pour finalement choisir d’accompagner les artistes sur la durée en travaillant à la diffusion et à la communication de leur spectacles. Après des premières expériences ponctuelles avec Christian Benedetti, Roland Shön/Théâtrenciel, Les 26000 couverts, elle rejoint le bureau de production Conduite accompagnée et travaille pour les metteurs en scène Jean-Pierre Bodin, Christophe Huysman, Joachim Latarjet, Sylvie Reteuna, le chorégraphe Tomeo Vergés et STEREOPTIK.
Elle a été l’assistante de Didier Ruiz sur La guerre n’a pas un visage de femme (fragments) de Svetlana Alexievitch, Les vivants parlent de la mort, Une Bérénice d’après Bérénice de Racine et Dale Recuerdos XXVI. Elle rejoint La compagnie des Hommes comme chargée de développement en septembre 2015.
Giovanna Magri | Photographe
Originaire de Brescia, est une photographe avec une grande expérience. Elle enseigne la nature morte à l’Académie des Beaux Arts de Brescia. Depuis longtemps Giovanna Magri s’intéresse plus particu-lièrement à la multiplicité des significations des portraits et des autoportraits.
Marco Ambrosi | Photographe
Originaire de Verone, il est né en 1959. Marco Ambrosi bien que travaillant depuis 30 ans comme photographe commercial, s’intéresse aux problématiques esthétiques/éthiques et il commence alors à faire de la photo en milieu carcéral et psychiatrique.Depuis le 2010, deux fois par an, Marco organise des ateliers d’expression créative à la Maison Centrale d’Arles. Ces ateliers font partie d’un cours de Bac Pro Photo, financés par le Ministère de la Justice et développés par l’association PREFACE de Marseille.
Marie-Danielle Berriot - présidente de PREFACE Dominique Satabin - Directeur de PREFACE
PREFACE, organisme de formation, est un établissement national de la Fédération Léo Lagrange, à la fois mouvement d’Education Populaire et Entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire. L'association Léo Lagrange défend le rôle de la culture dans un processus d’insertion.
Il est difficile d’imaginer une insertion professionnelle durable sans que celle-ci soit accompagnée par une insertion sociale. La culture favorise le développement de liens sociaux et par conséquent permet à chacun de retrouver une place dans la Cité.