INTERVIEW
Riccarda Montenero
et Faé A. Djéraba
pour Radio Aligre
© Riccarda Montenero
Sofia Valdiri
© Faé A. Djéraba + Riccarda Montenero
© Riccarda Montenero
© Faé A. Djéraba
INSTALLATION
Faé A. Djéraba
Riccarda Montenero
Partenaires
 
UNESCO-Most
CIPSH
Global Chinese Art & Culture Society
 
Sofia Valdiri est performeuse et écrivaine. Elle réalise des créations pour les espaces institutionnels et non-conventionnels. Son langage écrit, tout comme son langage corporel, est à la fois simple et poétique. Il tente de rendre les expériences tangibles et palpables. En 2014, la performance Eponges-Lampedusa est jouée à l’espace AdaDa à Saint-Denis et La rama. Pièce de micro-théâtre, elle est jouée également à la première édition du festival de théâtre hors-les-murs « Regarde sous tes fenêtres », dans le sud de la France. A l’invitation de Beatriz Camargo, elle écrit le monologue El ojo único qui fut joué au Teatro itinerante del sol à Villa de Leyva (Colombie) en février 2016. Depuis 2018, elle travaille avec le collectif Point de suspensions sur différents projets de dramaturgie et de performance. Ailes suspendues, retenu au troisième tour du concours Déclic Jeunes en 2019, et Submersion sont les prochains projets qu’elle réalisera avec ce collectif.
Sofia Valdiri interprète la performance  Victime non coupable  écrite et conçue par Riccarda Montenero, jouée  le soir du vernissage vendredi 28 février à 20h30. Le film est réalisé par Teresa Scotto di Vettimo.
« Songe, ô futur cadavre, éphémère merveille, avec quel excès je t’aimais »*, est une exposition issue du projet Merveille de la vie réalisé par le duo artistique "Liberté. Femmes magiques" formé  par Riccarda Montenero, photographe et plasticienne,  et Faé A. Djéraba, plasticienne. Le titre de l’exposition,  extrait de Poème de l’Amour d’Anna de Noailles, est détourné de son contexte pour interroger notre rapport aux violences, qui, tout en s’extrayant progressivement du contexte de la sphère intime, et des terminologies liées aux passions, vient questionner les systèmes culturels et sociaux dans leur ensemble.
 
L’exposition livre, sous forme d’images,  d’installation et de performances, une enquête sur les effets de la violence, la douleur et sa catharsis.
 
Si le corps est souvent le premier touché, la violence est avant tout une blessure et une offense faite à l’esprit et à l’âme, qui entraine sa fracture.
 
Le duo nous donne à voir et à penser la réappropriation de l’espace psychique  autour de trois temps : celui de la violence sur le corps et l’esprit, celui du soulèvement - en réaction à la prise de conscience de ce qu’il s’est passé - et enfin celui qui laisse entrevoir l’affranchissement et la libération.
 
Si le projet s’inspire d’une histoire personnelle, il fait écho à une histoire collective de violences et de domination à l’égard des femmes. En préambule de son texte pour l’exposition du projet à Turin à l’automne 2019 Maria Erovereti  le rappelle «Une femme a subi une violence, elle s’appelle Faé, elle s’appelle Riccarda, elle s’appelle Maria, elle peut avoir différents noms, parce qu’elle n’est pas la seule à porter sur son propre corps des cicatrices ».
 
Au fil de la réflexion sur l’origine des violences, s’est superposée à la figure du conjoint violent celle d’une société porteuse en elle-même de ce mal capable de prendre des visages aussi différents que le contrôle sur le corps des femmes, l’impérialisme économique ou politique, la domination et la destruction par l’humain de son environnement naturel…
 
Mémoire de l’Avenir propose par cette exposition et ce thème, régulièrement investi à travers ses programmations, de participer à la prise de conscience et à la compréhension de la violence, souvent instaurée comme système, et à ses conséquences, grâce à des propositions artistiques et philosophiques.
 

Marie-Cécile Berdaguer
Margalit Berriet
 

* Titre de l’exposition extrait de Poème de l’Amour d’Anna de Noailles - 1924
 



Riccarda Montenero est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Lecce et en Architecture de l’Université de Turin. Les jardins du Palais Royal de cette même ville accueillent deux de ses œuvres de grandes dimensions. Elle participe à des expositions personnelles et collectives en Italie et à l’étranger, à des festivals de cinéma-vidéo-art. Elle collabore régulièrement avec des artistes et des intellectuels autour de publications ou projets artistiques pluridisciplinaires.
 
En 2011 son travail est présenté dans le pavillon Italien de la 54° édition de la Biennale internationale de Venise, réalisé par Vittorio Sgarbi.
Elle travaille la photographie, la sculpture, l’art numérique et le film. Ses projets artistiques se positionnent dans une démarche humaniste, à travers laquelle elle cherche à faire émerger les invisibles et nous confronter aux violences auxquelles ils font face. Riccarda Montenero vit et travaille entre Paris et Turin.
 

Faé A. Djéraba est née en Tunisie, a grandi en France et vit et travaille en Italie. A travers sa pratique elle s’intéresse aux questions d’identités,  aux femmes, à leurs corps, à leurs obsessions, aux violences qu’elles subissent. Elle s’intéresse également aux liens entre génétique et hérédité. Plasticienne et designer, elle travaille le volume, la peinture et la sculpture, et porte un intérêt tout particulier au médium tissu, lié à son histoire familiale. Elle a collaboré avec l’univers du théâtre  et de la mode pour lesquels elle a réalisé des projets scénographiques. Récemment elle travaille avec la photographie notamment lors des deux derniers projets menés à New York, Milan et Londres.
VISITE VIRTUELLE DE
L'EXPOSITION
Par duo Liberté. Femmes magiques
Riccarda Montenero - photographe
Faé A. Djéraba - plasticienne
© Riccarda Montenero
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