La tapisserie est un fil qui devient une image, une langue, un message, une forme de communication. Les motifs et les images sont un langage symbolique qui imite monde qui nous entoure, Ils sont utilisés pour informer. Au fil du temps, les signes deviennent les langages fondamentaux des mythes ou des métaphores.
Le tissage est l’une des activités les plus anciennes des hommes. Le tissu fait intimement partie de l’histoire de l’être humain, il l’accompagne toute sa vie, sous forme de vêtement protecteur ou décoratif, du lange au linceul. Comme le tissage, la tapisserie de haute lice naît, elle aussi, de l’entrecroisement de fils. Cette technique particulière fait surgir des images, elle constitue un langage en soi. L’assemblage de fibres de laine, de soie, de lin, de coton, de chanvre... transmet un message et constitue une sorte de reflet symbolique du monde.
Le travail de Marie-Claude Deshayes-Rodriguez ne se limite pas à des fins esthétiques. Avec un langage personnel, elle transforme des mythes anciens en de nouvelles propositions. Le but essentiel de la représentation du mythe est de faire surgir un sens nouveau, associé à une nouvelle proposition esthétique.
Dans ses autres œuvres qui, elles aussi, ont à voir avec la chose tissée, elle poursuit sa recherche de sens avec d’autres techniques et d’autres matériaux. La technique de l’application consiste à appliquer des tissus découpés sur un support textile et à les y rebroder. Une nouvelle vie est ainsi donnée à des tissus qui ont déjà une histoire : cravates, foulards, fragments d’habits ou d’ameublement. L’artiste instaure entre ces tissus porteurs d’histoires inconnues un dialogue qui passe par les textures et des couleurs. Dans ses boîtes, elle met en scène des objets tridimensionnels faits de tissus cousus sur des structures de fil métallique, là aussi elle travaille les mythes...
Le paysage reste, même lorsqu’elle travaille sur des éléments du corps humain, le sujet principal de son travail. Il est perçu chez l’artiste comme un mythe à lui seul, insaisissable, hostile ou merveilleux, quelque chose qui dépassera toujours l’homme et le remettra à sa juste place.
Il est rare aujourd’hui de voir dans des expositions d’art contemporain des tapisseries réalisées entièrement (du carton à la pièce finale) par l’artiste, qui sont des pièces uniques et qui ne sont pas issues de manufactures.
Icare, Dédale et Perdrix - Tapisserie de haute lice - 2014 - 168x145cm
Montagne rouge - tapisserie de haute lice - 2010-2012 - 300x100 cm
Les chimères Tapisserie de haute lice - 2004 - 2006 - 180x160cm
Argus menacé par Hermès - Tapisserie haute lisse - 2015 - 42 cm x43 cm
Les chimères Tapisserie de haute lice - 2004 - 2006 - 180x160cm
Grue couronnée sur ciel de feu - Tapisserie
Marie-Claude Rodriguez Deshayes
Tapisserie
Marie-Claude Deshayes-Rodriguez invente, à travers la technique de la tapisserie de haute lisse, son propre langage mais aussi ses propres mythes. L’enjeu pour elle est de s’approprier certaines des histoires de la mythologie et des thèmes des Métamorphoses d’Ovide , en infléchissant leur sens pour donner à voir essentiellement des moments heureux, la vie qui triomphe, la vie belle.
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